Solo Cup Challenge : l’art de cultiver du cannabis dans un gobelet en plastique

Dans l’univers du cannabis, où tous cherchent à perfectionner leurs compétences, un nouveau défi a émergé : le « Solo Cup Challenge ». Ce projet fascinant propose de cultiver un plant de cannabis dans un simple gobelet en plastique. En repoussant les limites, cette méthode a vite gagné en popularité grâce à sa simplicité et son faible coût. Jetons un coup d’œil à son fonctionnement, à ses spécificités et aux raisons pour lesquelles elle suscite un tel intérêt.

Vous, amoureux du cannabis, avez certainement déjà admiré des installations de culture impressionnantes : éclairages LED sophistiqués, systèmes d’arrosage automatisés, ou encore chambres à climat contrôlé… Mais il est un secret que l’on ne découvre qu’avec l’expérience : rien de tout cela n’est véritablement indispensable à la culture du cannabis. En effet, il est tout à fait possible de faire pousser une plante étonnamment robuste dans un simple gobelet en plastique, avec un peu de terre et de la détermination.

Comme le dit l’adage, « tout ce qui est petit est mignon… ». Le « Solo Cup Challenge » incarne parfaitement cette maxime. L’essence de cette technique réside en effet dans sa simplicité, puisqu’elle consiste à faire pousser des plants de cannabis dans de petits gobelets en plastique.

Malgré son apparente incongruité, cette méthode a gagné en popularité au sein de la communauté. Elle présente en effet de nombreux avantages : des matériaux faciles à trouver, quelques rares fournitures de base pour un budget réduit au minimum et, des plantes de taille compacte pour un espace optimisé au maximum, autant en intérieur qu’en extérieur.

Le « Solo Cup Challenge » permet aussi d’en apprendre beaucoup. Commencer modestement et se concentrer sur les fondamentaux permet d’acquérir des compétences pratiques et de mieux comprendre les plantes. Grâce à la petite taille des plantes, il est plus facile de suivre leur évolution, d’ajuster les paramètres au besoin, et d’obtenir des résultats étonnants. Cette approche minimaliste démontre que simplicité peut rimer avec efficacité en matière de culture du cannabis.

Les défis du « Solo Cup Challenge »

Cultiver du cannabis dans un contenant aussi petite qu’un gobelet en plastique pose plusieurs défis dont le premier est, bien évidemment, l’espace restreint pour les racines, qui risquent de rapidement s’entrelacer. Cet enchevêtrement peut limiter considérablement l’absorption des nutriments et de l’eau, freinant ainsi le développement de la plante.

En outre, maintenir des conditions de culture parfaites est crucial, car la moindre erreur peut avoir de lourdes conséquences. Un éclairage adapté est alors essentiel pour stimuler la croissance sans surmener la plante, tandis qu’une bonne circulation de l’air permet de prévenir l’accumulation de l’humidité, réduisant ainsi le risque de moisissures ou de champignons.

L’arrosage, quant à lui, se complique au fur et à mesure que la plante grandit. De plus, la stabilité de la plante peut aussi poser problème, car le gobelet en plastique offre une base instable.

Voyons maintenant en détail comment surmonter ces difficultés.

Le problème de l’arrosage

Gérer les besoins en eau des plantes poussant en petits contenants, comme un gobelet en plastique, est effectivement un exercice d’équilibre subtil. Dans le cas du « Solo Cup Challenge », les défis d’arrosage se multiplient à mesure que les plantes prennent de la taille. L’espace confiné du gobelet limite rapidement l’expansion des racines, forçant ainsi à arroser fréquemment pour prévenir tout dessèchement.

Toutefois, un arrosage trop généreux peut avoir des effets tout aussi néfastes. L’eau stagnante risque de noyer les racines, les privant d’oxygène et ralentissant leur développement. Il s’agit donc de rester vigilants, de surveiller régulièrement le taux d’humidité du substrat et d’ajuster la fréquence d’arrosage pour éviter ces pièges.

L’équilibre des plantes

Trouver l’équilibre entre la taille croissante de la plante et l’espace restreint du petit récipient constitue un défi essentiel pour réussir une culture en « Solo Cup ». En effet, à mesure que la plante grandit, son poids augmente et accentue son instabilité.

Le moindre faux mouvement peut provoquer la chute de la plante, risquant d’endommager ses branches ou d’affecter ses racines, déjà fragiles dans un espace aussi confiné. Il convient donc de bien positionner la plante, en s’assurant qu’elle reste droite et bien ancrée. Cet exercice d’équilibriste demande une surveillance constante et des ajustements réguliers au fil de sa croissance.

Une fenêtre ensoleillée pour l’éclairage

La culture près d’une fenêtre ensoleillée permet de profiter de la lumière naturelle, réduisant d’autant le besoin en équipements coûteux. Cependant, pour optimiser cette lumière, il est essentiel de bien positionner la plante. En la plaçant directement à proximité de la fenêtre et en la tournant régulièrement au fil de la journée, on assure une exposition uniforme à la lumière du soleil. Il est ainsi possible de tirer parti de la nature, même en intérieur, à faible coût pour faire prospérer les plants de cannabis dans des petits contenants, tout en assurant une croissance et une floraison idéales.

Quelles sont les meilleures génétiques pour la culture en « Solo Cup » ?

Le choix de la génétique est un facteur clé dans la réussite du « Solo Cup Challenge ». Les variétés autofloraison, qui ont gagné en popularité parmi les amateurs de cette méthode, ont un cycle de vie plus court que les variétés à photopériode, une caractéristique particulièrement bienvenue lorsque l’espace et le temps sont limités.

Amnesia Auto x Amnesia Haze

Amnesia Dream XL Auto

La version automatique de l'Amnesia Haze est une variété résistante aux parasites qui peut fonctionner comme une autoflorissante ou une photodépendante à floraison rapide, ce qui est ce que nous aimerions le plus voir dans une Amnesia Haze. Tout aussi aromatique et puissante que sa progénitrice, mais sans le lest excessif du Ruderalis.

Ces variétés sont naturellement petites et compactes. Elles sont donc idéales pour les espaces confinés comme un petit gobelet en plastique. Leur taille réduit également le risque de déséquilibre et de renversement des plantes. En outre, les variétés autofloraison sont connues pour leur robustesse et leur capacité à bien tolérer des conditions difficiles. Elles sont donc parfaites pour le « Solo Cup Challenge ».

Quelques conseils de culture pour relever le défi

• Choisissez les gobelets appropriés : Les contenants de 500 cc sont recommandés pour favoriser une croissance efficace sans trop de branches latérales ni de feuilles superflues. Ils encouragent aussi la formation d’une grosse tête centrale. Précaution importante : le gobelet doit être opaque.
• Assurez un drainage efficace : Chauffez un clou avec un briquet et percez cinq ou six trous au fond du gobelet.
• Veillez à l’espacement et à l’éclairage : Maintenez une distance suffisante entre chaque plante pour éviter qu’elles ne se fassent de l’ombre, ce qui pourrait compromettre la production de cette grande tête centrale qui constitue notre objectif. Les plantes atteignent généralement entre 30 et 50 cm de hauteur, donc ajustez l’éclairage en conséquence.
• Gestion de l’éclairage : Habituellement, les plantes bénéficient d’un cycle lumineux de 18 heures de lumière et 6 heures d’obscurité (18/6) pendant cinq semaines pour favoriser leur croissance avant de passer à la floraison. Cependant, dans le cas présent, mieux vaut planter les graines, attendre environ une semaine pour la germination, puis passer en 12/12 après seulement deux semaines.
• Substrat et nutriments : La culture en petits contenants permet d’utiliser des doses minimales d’engrais et de substrat.
• SCRGOG : Beaucoup recommandent le recours au SCROG dans cette configuration : L’utilisation d’un filet ou d’un treillis permet en effet de maintenir les plantes et d’éviter qu’elles ne se renversent. Un léger étirement des plantes avec une palissage à faible stress (LST) est aussi recommandé pour que chaque branche reçoive suffisamment de lumière.
• Défoliation : Avant que les plantes ne commencent à fleurir, procédez à une défoliation en enlevant les branches inférieures, celles qui ne produisent que de petites fleurs. Cela permet de concentrer l’énergie de la plante sur la tête centrale, pour un meilleur rendement final.
• Rinçage des racines : Dans cette configuration minimaliste, il est recommandé de procéder à un léger rinçage des racines environ une semaine avant la floraison et à nouveau une semaine avant la récolte. Cela permet de purger les excès d’engrais et de sels accumulés.

L’avenir du « Solo Cup Challenge »

Avec la montée en puissance de la culture à domicile, la méthode « Solo Cup » s’impose comme une pratique novatrice. Ce qui fait son succès ? Sa simplicité, son accessibilité, et surtout, la richesse des enseignements qu’elle procure. Que vous soyez un néophyte curieux ou un cannabiculteur chevronné en quête de défi, cette approche minimaliste offre un moyen unique d’explorer l’art du jardinage sans grands moyens mais avec des résultats souvent surprenants.

Alors, pourquoi ne pas vous lancer dans cette aventure ? En adoptant la culture en « Solo Cup », vous découvrez comment, avec un peu de créativité et beaucoup de soin, un simple gobelet en plastique peut devenir le terreau d’une plante vigoureuse. Ce voyage au cœur du vivant ne se résume pas à la plante : c’est aussi une connexion renouvelée avec la nature et une satisfaction profonde de voir grandir un projet que vous aurez façonné de vos mains.