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« Je suis convaincue que le cannabis est une alternative, à lui tout seul ou en complément, pour améliorer la qualité de vie des gens »- interview à Antonieta Valenzuela

« Je suis convaincue que le cannabis est une alternative, à lui tout seul ou en complément, pour améliorer la qualité de vie des gens »- interview à Antonieta Valenzuela

Pour: Laura Rueda Médical

Anotonieta Valenzuela est médecin chirurgien. Depuis quelques années, elle est spécialisée dans le traitement médicinal avec du cannabis et elle fait de la recherche sur l’effet de la plante dans certaines maladies qui sont invisibles pour la société et affectent surtout les femmes, comme la dysménorrhée ou la fibromyalgie. Sur YesWeSkunk, on parle avec elle de ce sujet et d’autres thèmes intéressants.

« Je suis convaincue que le cannabis est une alternative, à lui tout seul ou en complément, pour améliorer la qualité de vie des gens »- interview à Antonieta Valenzuela

Laura Rueda : Tu as participé à la première Rencontre Américaine de Professionnels Experts en Phytocannabinoïdes, peux-tu nous en dire un peu plus sur ton intervention?

Antonieta Valenzuela

Mon intervention avait rapport avec la dysménorrhée et son traitement avec des phytocannabinoïdes. Il s’agissait de montrer la dévalorisation aussi bien de son diagnostic que de son traitement. Au Chili et dans une grande partie des pays, les douleurs de règles n’ont pas été reconnues comme une douleur capable d’être diagnostiquée et traitée ; on la normalise et on la fait passer pour un rôle des femmes, comme « quelque chose à supporter ».

En plus, les recherches scientifiques sont rares en ce qui concerne un traitement efficace et sans effets secondaires associés, comme ça l’est avec les cannabinoïdes. Mon intervention a été présentée à la table ronde sur les expériences cliniques avec du cannabis.

L.R. : À cette rencontre, ont participé de nombreux médecins spécialistes en cannabis venant de tout le continent américain et vous avez signé une déclaration. Quel est le but de cette déclaration?

A.V. – L’objectif vise à pouvoir faire formellement un appel à l’Assemblée Générale des Nations Unies, aux gouvernements d’Amérique Latine, aux Institutions publiques et aux organismes de santé impliqués dans la responsabilité de l’accès ; à garantir la sécurité ; à éduquer, protéger et dépénaliser les pratiques policières inadaptées, à offrir les conditions adéquates pour la recherche sur la plante et sa légalisation, en permettant l’expression des demandes des citoyens concernant leurs droits. Ainsi, la diversité d’expériences concernant la lutte pour la régulation du cannabis en Amérique Latine a permis de compléter les demandes de cette déclaration.

L.R. – Pourquoi est-il si important de former un réseau de spécialistes cannabiques dans chaque territoire?

A.V. – La communication entre les pays d’Amérique Latine ont permis la formation d’un réseau d’appui et une collaboration permettant de connecter les spécialistes cannabiques pour connaître de nouvelles expériences et d’étendre la recherche sur le cannabis, à partir de sa régulation et ses politiques jusqu’à la morale par rapport aux utilisations de la plante.

L.R. – Tu es médecin chirurgien, comment as-tu commencé à t’intéresser au cannabis médicinal?

A.V. – Lorsque j’ai commencé à avoir une vision plus critique par rapport à ce qu’estimait la médecine au Chili et dans le monde et par rapport au rôle que l’on peux arriver à remplir dans notre profession. J’ai remis en question une grande quantité de médicaments produits par des industries multimillionnaires qui encouragent l’utilisation de médicaments à long terme nocifs et inaccessibles. Comment le système de santé peut-il reposer sur la généralité des soins, des traitements et des protocoles médicaux lorsque la prise en charge individuelle marque toute la différence dans les soins et alliances thérapeutiques avec les personnes? Je suis convaincue que le cannabis est une alternative, à lui tout seul ou en complément, pour améliorer la qualité de vie des gens ; étant une bonne option thérapeutique, dans la plupart des cas, meilleure que certains médicaments.

 

« Je suis convaincue que le cannabis est une alternative, à lui tout seul ou en complément, pour améliorer la qualité de vie des gens »- interview à Antonieta Valenzuela

L.R. – En ce moment, tu es dans la Fondation Daya. Depuis combien de temps et qu’est ce que tu y fais? Sur quoi est basé ton travail/ta recherche en ce qui concerne le cannabis médicinal?

A.V. – Actuellement, ça fait un peu plus d’an. Mon travail est basé sur la prise en charge de personnes qui demandent de l’aide et veulent être guidées dans leur recherche d’une alternative comme le cannabis, celui-ci étant un excellent outil pour remplacer ou compléter le traitement conventionnel dans certaines pathologies. Ma recherche actuellement porte sur la gestion de la douleur, et sa complémentarité sur des femmes atteintes de fibromyalgie, et sur son évaluation depuis la réponse à la douleur jusqu’à l’impact sur la sexualité. Le travail précédent était axé sur l’usage du cannabis comme thérapie complémentaire de la dysménorrhée (les douleurs de règles).

L.R. – La Fondation Daya est connue dans le monde entier pour son important travail et vous avez beaucoup travaillé sur les droits du cannabis médicinal. Crois-tu qu’actuellement la situation au Chili est propice à la légalisation?

A.V. – Les chemins vers la légalisation et l’usage médicinal sécurisé sont tracés et en bonne voie ; un changement dans lequel la fondation a joué un rôle important au Chili. La présidente de la Chambre des Députés, Maya Fernández, a reçu la demande de la Fondation Daya et Mama Cultiva pour entamer la discussion sur le projet qui modifie le Code Sanitaire, permettant que la prescription médicale soit un outil valable et idéal pour la plantation, la culture et la récolte de plantes sans craindre d’être arrêté ou saisi. Et on a hâte de pouvoir continuer à nous battre pour nos droits.

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