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some indoor autoflowering cannabis plants

Techniques de culture que vous pensiez impossibles avec les autofloraisons

Pour: Contributor Grow

Les variétés de cannabis à floraison automatique connaissent un succès grandissant en raison de leur cycle de vie court et de leur capacité à fleurir indépendamment de la photopériode. Le revers de la médaille : certaines techniques de culture sont souvent déconseillées pour les autos. Dans cet article, vous découvrirez certaines d’entre elles et, surtout, vous apprendrez comment, avec l’expertise adéquate, elles peuvent être utilisées pour augmenter le rendement des variétés à autofloraison.

Depuis leur apparition au début du siècle, les variétés à autofloraison ont parcouru un long chemin. Dans un premier temps, les growers ne leur accordaient qu’une attention distraite. Aujourd’hui, en revanche, beaucoup y voient le meilleur moyen de produire du cannabis sans difficulté. Mais les mythes et préjugés concernant les graines à floraison automatique sont encore nombreux et il n’est parfois pas simple de distinguer le vrai du faux. Voici donc un guide des idées reçues les plus répandues concernant les autofloraisons.

On déconseille généralement le recours à certaines techniques de culture avec les autos en raison de leur cycle de vie court : disposant de peu de temps pour se développer, ces plantes devraient consacrer toute leur énergie à leur croissance et à leur floraison et ne supporteraient pas le stress (lequel détournerait leur énergie de leur développement). La plupart des growers évitent donc de stresser leurs autos. Or, celui qui dispose de l’expérience nécessaire peut tirer profit de nombre de techniques erronément réservées aux plantes à photopériode.

On peut prélever des boutures sur une plante à floraison automatique ?

Tous les plants de cannabis peuvent être reproduits par bouturage, y compris les variétés à autofloraison. Mais le processus est assez technique et doit être bien compris de celui qui le pratique s’il veut voir ses efforts couronnés de succès. Spécifiquement, sachez qu’une bouture a l’âge la plante mère dont elle est issue. Par conséquent, si vous prélevez des boutures sur une plante en floraison, ne vous attendez pas à en tirer des beaux rendements !

La croissance rapide des variétés à autofloraison rend donc l’opération complexe. Mais elle n’est pas impossible pour autant : il existe une courte fenêtre idéale au prélèvement de boutures juste avant que la plante mère ne dévoile son sexe. Sachez toutefois que les rendements que vous obtiendrez de la plante fille ne seront pas extraordinaires.

En fait, le bouturage d’autofloraisons permet surtout une rotation plus rapide des cultures, car les plantes qui en sont issues poussent plus vite que celles qui proviennent de graines. Ces boutures peuvent par ailleurs être utilisées pour une méthode de culture optimisant l’espace, tel le SOG (Sea of Green).

a grown plant
Bouture à autofloraison à son apogée. Une grande preuve que cela est possible.

Les autos n’ont pas besoin de 24 heures de lumière

Les autofloraisons sont particulièrement faciles à cultiver car elles sont capables de fleurir en l’absence d’obscurité. Beaucoup ont surinterprété ce fait, affirmant qu’elles ont besoin de 24 heures de lumière pour se développer de façon optimale. C’est tout simplement faux. Pire, depuis longtemps cette idée reçue éloigne de ces variétés certains growers désireux de cultiver en extérieur ou d’économiser l’électricité en intérieur. Répétons-le donc : non, les autos n’ont pas besoin de 24 heures de lumière.

En fait, les variétés à floraison automatique ont simplement besoin de plus de 16 heures de lumière pour se développer. La plupart d’entre elles sont parfaitement adaptées à un 16/8, tandis que d’autres préfèrent recevoir plus de lumière et poussent donc idéalement avec un cycle 18/6. D’autres encore se développent parfaitement en 20/4. La lumière augmente certes les rendements mais chaque variété a des besoins spécifiques auxquels le producteur doit s’adapter pour donner à sa plante exactement ce dont elle a besoin, indépendamment des mythes et idées reçues.

Par ailleurs, le type de lumière a aussi son importance. Il doit être fonction des objectifs de la culture et de la plante. Il faut donc parfois faire plusieurs essais avant de trouver l’éclairage optimal. Soulignons en outre que certains placent les autos en floraison sous un cycle 24/0, tandis que d’autres l’évitent afin de laisser aux plantes un temps de repos qui leur épargne un stress qu’ils jugent contreproductif. Chacun dispose de sa propre expérience sur laquelle il base ses méthodes de culture.

En général, les cycles 18/6 et 20/4 sont ceux qui proposent le meilleur équilibre entre croissance et efficacité énergétique. Certains recourent malgré tout au 24/0 afin de maximiser la croissance végétative, tandis que d’autres optent carrément pour un 12/12 dans des conditions très spécifiques (par exemple, lorsqu’ils cultivent des autofloraisons et des photopériodiques dans le même espace).

On peut transplanter des autos ?

Les plantes à floraison automatique peuvent être déplacées d’un pot petit vers un pot plus grand. Sachez néanmoins qu’une transplantation mal réalisée peut ralentir le développement de la plante pendant plusieurs jours, temps qui lui est nécessaire pour se remettre du stress ainsi occasionné. Or, le cycle de vie des autos n’est que de 75 jours. Tout le temps qu’elles passent à se remettre d’un stress est donc perdu, ce qui affecte inévitablement les rendements.

Si vous débutez dans la cannabiculture, cultivez donc ces variétés dans leur pot définitif, celui où elles fleuriront. Mais les plus expérimentés, eux, peuvent se permettre de transplanter une autofloraison si tôt qu’une à deux semaines après la germination. L’opération n’est néanmoins pas sans risque.

Commencer la culture dans un pot de petite taille permet un contrôle précis de l’environnement dans lequel évoluent les racines. Une fois que celles-ci occupent tout l’espace disponible, la plante peut être déplacée dans un pot plus grand (avec la plus grande délicatesse afin de minimiser le stress), ce qui permet, en outre, de contrôler les paramètres de culture et de renouveler le substrat afin de mieux répondre aux besoins nutritionnels de la plante.

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On peut tailler des autos ?

La culture du cannabis à autofloraison fait l’objet de nombreux débats. Le High Stress Training (HST), le Super Cropping, le Topping ou la taille FIM occupent les discussions animées de nombreux growers qui, en général, conviennent qu’ils sont à éviter afin d’épargner un stress excessif aux plantes.

Certains décident malgré tout de tailler leurs autos afin qu’elles développent des plantes moins hautes et plus touffues, tout en maximisant la quantité de colas. D’autres, en revanche, assurent que cette pratique engendre un stress trop important pour la plante et que le temps de récupération dont elle a besoin pour s’en remettre impacte négativement les rendements.

Dans ce débat, personne n’a raison, personne n’a tort. Tout dépend de la génétique cultivée. Les indicas, qui développent naturellement un espace destiné à optimiser l’exposition à la lumière, supportent mal le topping. Dans le cas des sativas à autofloraison, ce type de taille peut s’avérer utile afin d’ouvrir l’espace et d’ainsi obtenir une couverture lumineuse optimale. Dans tous les cas, une longue expérience de la culture est nécessaire au risque de voir la plante gaspiller de trop nombreux jours pour se rétablir.

topping done to an autoflowering plant
Topping réalisé sur une plante à autofloraison. Qui disait que ce n’était pas possible ?

Les autofloraisons peuvent supporter le Low Stress Training (LST)

Les rendements des autos peuvent être maximisés via le recours au Low Stress Training (LST), le tout, avec une relative simplicité. Cette technique de palissage consiste à guider délicatement la croissance d’une plante afin d’en encourager la croissance latérale pour obtenir une canopée uniforme et une exposition maximale à la lumière de toutes les branches. Les rendements s’en voient grandement améliorés. Il est également possible de recourir au SCROG, méthode qui consiste en le placement d’un filet au-dessus de la plante afin de forcer ses branches à pousser horizontalement à travers le filet.

Le point clé pour réussir un LST, est le temps : il doit être pratiqué au bon moment. Avec une autofloraison, commencez vers la troisième semaine de croissance. À ce moment-là, la plante a déjà développé un bon système racinaire et peut supporter une manipulation délicate. Mais soyez attentif à la manière dont elle réagit et arrêtez le LST lorsque vous remarquez que la plante a mis un terme à sa croissance verticale : c’est le signe qu’elle concentre désormais son énergie sur la production de fleurs.

On peut défolier une plante à autofloraison ?

Outre les techniques HST/LST mentionnées ci-dessus, il existe d’autres pratiques peu stressantes qui, bien que traditionnellement considérées comme inadaptées aux autos, peuvent être mises en œuvre avec succès par les growers les plus expérimentés.

C’est le cas, par exemple, du « lollipopping », lequel consiste à éliminer les branches inférieures de la plante (celles qui sont mal exposées à la lumière) afin de rediriger l’énergie de celle-ci vers les parties supérieures plus productives. Si vous optez pour cette technique, lancez-vous au début de la floraison, afin que la plante ait suffisamment de temps pour récupérer et réorienter efficacement son énergie vers la production de fleurs.

En outre, la défoliation (qui consiste en l’élimination de certaines feuilles afin d’améliorer la pénétration de la lumière et la circulation de l’air) peut s’avérer particulièrement intéressante, puisque, contribuant à la réduction du taux d’humidité, elle limite le risque de maladies fongiques. Si vous la pratiquez sur une auto, ne retirez que les feuilles qui bloquent réellement la lumière et allez-y progressivement afin d’éviter de stresser excessivement la plante.

On peut recourir à des techniques de nutrition avancée ?

On considère souvent qu’il est dangereux de recourir aux régimes de nutrition avancés avec des plantes à floraison automatique, en raison de leur cycle de vie court et de leur sensibilité au stress nutritif. Cependant, avec un suivi attentif, des techniques d’alimentation avancées peuvent être mises en œuvre. L’augmentation des niveaux de CO2, par exemple, permet d’accélérer la croissance et d’augmenter les rendements ; l’utilisation de nutriments organiques peut améliorer la qualité du sol et la santé des plantes à long terme ; les nutriments de synthèse permettent un contrôle plus précis et des résultats plus rapides (mais impliquent des risques de surfertilisation)…

three autoflowering genetics
Trois génétiques à autofloraison en culture biologique auxquelles différentes techniques de formation ont été appliquées.

Conclusion

Comme pour le cannabis en général, les idées reçues sont légion concernant les graines à autofloraison. Elles sont notamment le fruit du constat de la relativement mauvaise qualité des premières variétés sorties sur le marché. Or, l’amélioration des lignées génétiques et les progrès en matière de sélection ont permis aux autofloraisons de gagner leurs lettres de noblesse tant auprès des novices que des vieux de la vieille de la cannabiculture.

Elles sont nombreuses les techniques de culture avancées qui peuvent être appliquées aux variétés de cannabis à floraison automatique afin d’en améliorer le rendement. Bien que ces pratiques soient traditionnellement considérées comme inappropriées en raison de la rapidité de développement des autos et de leur sensibilité au stress, elles peuvent être utilisées avec succès par qui dispose de l’expérience et des connaissances adéquates.

Remettre en question les normes établies et expérimenter diverses méthodes de culture. Voilà ce qui permet aux producteurs de tous les pays d’ouvrir leur esprit et de découvrir de nouvelles façons d’augmenter le potentiel de leurs autofloraisons pour en obtenir des récoltes plus abondantes et de meilleure qualité.

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