Journal de culture – CBDV Auto

Nouveau grow report ! Découvrez-y une variété exceptionnelle, la CBDV Auto. Accompagnez-nous dans ce périple à travers toutes les caractéristiques de cette génétique riche en cannabidivarine. Votre guide : un grower aguerri qui vous dévoilera les secrets d’une récolte abondante grâce aux rendements explosifs de l’une des variétés les plus riches en cannabinoïdes de notre catalogue.

À l’origine de toute variété de cannabis exceptionnelle se trouve une génétique singulière. Et la CBDV Auto de Kannabia ne fait pas exception. Cette variété naquit de méticuleux croisements qui la dotèrent de caractéristiques totalement uniques et lui permirent de combiner les propriétés thérapeutiques du cannabis le plus sain à l’aisance de culture et la rapidité d’une autofloraison. Développée par Kannabia Seeds, cette génétique exceptionnelle naquit de l’envie de nos breeders de proposer un taux de CBDV important sans difficulté particulière.

La cannabidivarine (CBDV) attire l’attention des scientifiques autant que des consommateurs pour ses possibles propriétés apaisantes qui peuvent s’avérer efficaces dans le traitement de pathologies neurologiques comme l’épilepsie ou les symptômes associés à la maladie de Crohn, au VIH ou encore à la sclérose en plaques. Bien que le CBDV ait fait l’objet de moins de recherches cliniques que d’autres cannabinoïdes, il suscite un intérêt croissant auprès de la communauté scientifique du monde entier.

La CBDV Auto est extrêmement pauvre en THC (0,2%). Ses consommateurs peuvent ainsi profiter des saveurs et bénéfices potentiels de cette variété sans aucun effet psychoactif. De plus, son taux moyen de CBDV de 5%, appuyé de 4% de CBD, en font une variété accessible, tant en termes de consommation que de culture (puisqu’elle produit des plantes vigoureuses, faciles à cultiver et au rendement impressionnant).

Malgré sa légère dominance sativa, la CBDV Auto donne naissance à des plantes touffues, à la ramification dense et à l’espace internodal important. S’agissant d’une auto, le qualificatif « imposant » lui va à merveille, avec sa structure étonnante, ni trop haute, ni trop étroite. Elle atteint les 60 à 90 cm en intérieur et les 100 à 150 cm en extérieur, où elle résiste étonnamment bien aux climats froids et où elle fait montre d’une incroyable vigueur face aux intempéries, aux parasites et aux insectes. Enfin, sa durée de vie courte (63 à 70 jours de la germination à la récolte) vous permettra de profiter de ses fleurs sans mettre à mal votre patience.

Culture de la CBDV Auto pas à pas

Il s’agit d’une culture d’intérieur, dans une chambre de culture éclairée successivement de deux lampes LED – l’une de 300W et l’autre de 100W – en fonction des circonstances et des phases de la vie de la plante. Voici les caractéristiques principales de la culture :

• Type de culture : intérieur
• Illumination : LED Mars Hydro FC3000 300W/ LED ViparSpectra P1000 100W
• Grower : gottagrowsometime
• Nombre de plante : 1
• Nutriments : Green House Feeding
• Arrosage : Manuel
• Medium : Substrat Biobizz Light/All Mix
• Phase végétative : 4 semaines
• Floraison : 8 semaines

Germination

Je place une graine durant 24 heures dans de l’eau. Je l’en retire quand elle commence à s’ouvrir pour la placer dans un peu de coton. Lorsque la radicule atteint 1-1,5 cm, je la place dans un mélange de Biobizz Light Mix/All Mix 60/40 dans un semoir. La dernière étape consiste à la placer directement dans un pot de 11 litres où elle passera le reste de sa vie. Les paramètres de culture initiaux sont les suivants :

Paramètres de culture :

• Température diurne : 25 ºC
• Taille : 0-1,5 cm
• Température du substrat : 21 ºC
• Température nocturne : 23 ºC
• Durée d’éclairage : 20 heures
• Humidité de l’air : 75 %
• Total des solides dissous : 110 ppm/0,22 EC
• Volume d’arrosage : 0,1 L / plante / 24h.
• pH : 6,7
• Distance entre la plante et la lampe : 45 cm.

Phase végétative

Durant la première semaine apparaissent les cotylédons. La plante croit à un rythme normal et son développement est régulier. Tout va bien. Comme le mélange est à 60/40, je n’ajoute pas de nutriment. Je me contente d’eau, à une petite exception près : j’ajoute une petite quantité de la ligne Green House Feeding Minreal Line, dans le but de conditionner le substrat. Comme l’eau est à 110 ppm, après 7 à 10 jours, je rajoute une solution de croissance pour arriver à 180 ppm. Je choisis aussi d’ajouter un peu de biobooster en fin de première semaine, afin d’accélérer la croissance. Je n’utilise la LED FC 3000 de Mars Hydro que durant la phase végétative. Ensuite, je recourrai à 3 lampes de 100 W de ViparSpectra : l’une sur la partie supérieure et les deux autres de part et d’autre de la plante pour bien en éclairer les nœuds internes.

Au cours de la deuxième semaine, je tombe malade du covid et ne peut donc apporter à ma plante autant de soin que désiré. La CBDV Auto en souffre un peu mais elle tient le coup et ce, malgré une humidité relative trop basse et de hautes températures. Elle ne se développe pas aussi vite que d’autres autofloraisons de Kannabia que j’ai cultivées il y a peu (Dream Sherbet Auto), mais elle manifeste un patrimoine génétique solide. Je lui donne un petit extra de nutriments (BioEnhancer de Green House Powder Feeding) afin d’accélérer un peu sa croissance. Ce produit augmente en effet la biodisponibilité des nutriments tout en stimulant la vie microbienne du substrat et le développement de la masse racinaire.

Troisième semaine. La CBDV Auto se porte à merveille. Je retire quelques-unes de ses feuilles nourricières pour assurer une meilleure pénétration de la lumière. Elle semble encore lutter contre le stress induit par la chaleur excessive. Hélas, je ne peux pas faire grand-chose de plus à ce sujet. Elle devrait maintenant supporter des températures plus hautes. J’espère que la phase végétative durera encore 2 ou 3 semaines. Avec un peu de chance, elle atteindra les 40-50 cm avant d’entrer en floraison. Globalement, la plante semble en forme. Elle présente 8 séries de nœuds et il semble bien que d’autres se développeront sur sa partie supérieure. Elle mesure aujourd’hui 24 cm.

Phase de préfloraison

Cette quatrième semaine marque l’approche de la floraison. C’est l’heure d’un LST. La plante s’y adapte très bien. Tous les symptômes du stress thermique ont à présent disparu. La phase végétative a permis à la plante d’atteindre 31 cm et de développer des nœuds à l’aspect impeccable. Je me montre prudent avec les nutriments et ne recours qu’à 1 à 3 types de nutriments, chacun dominant successivement durant une semaine. La CBDV Auto commence à dégager une odeur terreuse et mentholée à la fois. Je m’assure qu’aucun moustique ne soit présent dans le substrat et, en ayant trouvé la couche supérieure un peu sèche, je pratique un arrosage léger de 400 ppm.

Durant la cinquième semaine, bien que la CBDV Auto demeure en 18/6, durant les jours précédant la floraison, je lui donne 12 heures de repos pour 36 heures de lumière. J’évite ainsi un étirement excessif. Cette méthode semble efficace. Par ailleurs, le chauffage s’allume automatiquement quand la température de la maison baisse sous 20ºC. De cette manière, les écarts de température ne dépassent jamais 3ºC. Je ne sais pas exactement quel effet aura cette idée sur mes autos. Mais ça semble efficace pour le moment.

Paramètres de culture :

• Température diurne : 25 ºC
• Taille : 48 cm
• Température du substrat : 21 ºC
• Température nocturne : 22 ºC
• Durée d’éclairage : 18 heures
• Humidité de l’air : 60 %
• Total des solides dissous : 400 ppm/0,8 EC
• Volume d’arrosage : 0,2 L / plante / 24h.
• pH : 6,7
• Distance entre la plante et la lampe : 30 cm.

Floraison

C’est la sixième semaine que termine la phase de préfloraison. La plante commence maintenant à arborer une magnifique palette de couleurs. Elle dégage par ailleurs une délicieuse odeur fruitée difficile à décrire. Elle est magnifique. Le phénotype auto le plus beau qu’il m’ait été donné de cultiver ! J’augmente les ppm à 150 en passant à un NKP de 0-30-25. Ce petit plus augmente l’alimentation hebdomadaire à 550 ppm. Le tout est complété par une combinaison de biobooster et sels d’Epsom. Le cola principal s’élève à 60 cm et les branches latérales à 35-45 cm.

Au cours de la septième semaine, le 49^e jour, alors que la plante en est à son 25^e jour de floraison, je pratique une défoliation un peu plus prononcée, afin d’assurer une bonne pénétration de la lumière. La CBDV Auto n’a gagné que 5 cm ces 7 derniers jours. La croissance est définitivement terminée. Quand c’est possible, je poursuis le LST, mais de manière légère. Tout se passe à merveille. Cette semaine, quelques moustiques ont fait leur apparition. Je vais tenter de m’en débarrasser.

Durant la huitième semaine, tandis que la plante entame son 32^e jour de floraison, elle dégage un parfum puissant et agréable, une douceur qui inonde toute la chambre de culture. Par ailleurs, les fleurs se font de plus en plus collantes. Elle devrait tenir jusqu’au 50-56^e jour. Avec un peu de chance, les fleurs poursuivront leur croissance sur cette lignée. La plante présente une belle structure et une belle quantité de buds. Hélas, je suis contraint de placer la CBDV Auto dans une chambre séparée sous une LED P1000 de ViparSpectro, la séparant ainsi de mes autres plantes qui, elles, demeurent sous une FC 3000. Le risque de contamination croisée était trop élevé pour les maintenir ensemble. Je n’en peux plus de ces moustiques !

Paramètres de culture :

• Température diurne : 25 ºC
• Taille : 70 cm
• Température du substrat : 21 ºC
• Température nocturne : 22 ºC
• Durée d’éclairage : 18 heures
• Humidité de l’air : 50 %
• Total des solides dissous : 550 ppm/1,1 EC
• Volume d’arrosage : 0,2 L / plante / 24h.
• pH : 6,7
• Distance entre la plante et la lampe : 30 cm.

Maturation

Au cours de la neuvième semaine, je maintiens l’alimentation de la CBDV Auto à 550 ppm. Si j’avais maintenu la plante sous une FC 3000, j’en aurais eu des fleurs plus denses sur la partie supérieure. C’est étonnant : près du tiers de la récolte se trouve sur la partie inférieure de la plante. Ces fleurs sont aussi mûres et bien aérées que celles de la partie supérieure. En règle générale, les fleurs de la CBDV Auto sont imposantes et pleines de calices aussi brillants qu’imposants. Les feuilles commencent à jaunir. C’est bientôt la fin du voyage.

Durant la dixième semaine, la CBDV Auto ne reçoit que de l’eau et ce, jusqu’au 67^e jour, afin de bien rincer les racines. Puis, je lui donne autant d’eau qu’elle en demande pendant 3 jours supplémentaires. Je laisse ensuite la plante dans l’obscurité durant 30 heures afin de contrôler la volatilité des terpènes. C’est maintenant le moment de passer à la récolte. Je récupère la plante entière, racines comprises. Je secoue ces-dernières pour en retirer la terre excédentaire, et je les place dans un sac avant de pendre la plante à l’envers (le sac évite que la terre encore présente dans la masse racinaire ne tombe sur les fleurs à mesure que les racines sèchent). Le niveau d’humidité est de 55-60% et la température oscille entre 17 et 19ºC. Ce fut une culture des plus agréables. La CBDV Auto est sans le moindre doute l’une des autos les plus grandes que j’ai cultivées. Avec ses 71 cm et sa stature imposante, elle m’a charmé et a gagné mon respect. Elle dégage une puissante odeur fruitée qui me fait penser aux fruits de la passion. J’en ai appris des choses avec cette génétique !

La récolte de la CBDV Auto

Au total, j’ai obtenu 41,5 grammes de fleurs séchées. Avec une lampe LED de 100W, ça fait un ratio de 0,42 gramme par watt et 714,29 gramme par mètre carré. Les fleurs sont imposantes et fort collantes. Elles sont denses, surtout celles qui sont issues de la partie supérieure de la plante. À mesure qu’on descend, les fleurs se font plus légères et aérées. C’est le résultat de mes expérimentations en termes d’éclairage. Quoi qu’il en soit, toutes les fleurs sont de grande taille, parées de beaux reflets mauves et dégageant un forte odeur de baies nuancées de notes terreuses et de nuances d’agrumes, mais aussi de très légères touches de diesel.

La fumée est douce à l’inspiration comme à l’expiration. C’est sans doute le résultat de la quasi-absence de THC. Elle manifeste tout son potentiel gustatif quand consommée à l’aide d’un vaporisateur. C’est une variété relaxante et apaisante. D’une certaine façon, c’est exactement ce que j’attendais d’une plante 100% CBDV.

En conclusion, la CBDV Auto est un bijou au sein de l’univers cannabique. Comprendre ses paramètres de croissance et sa structure unique vous permettra de couronner de succès la culture de cette variété exceptionnelle. Suivez les conseils de ce grow report et profitez d’une expérience grandiose avec la CBDV Auto de Kannabia.