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« Amenez la beuh », le film dans lequel Pepe Mujica dirige une mission mondiale

« Amenez la beuh », le film dans lequel Pepe Mujica dirige une mission mondiale

Pour: Laura Rueda Culture

Pendant le dernier Festival de Ciné espagnol à Malaga, le film uruguayen “Traigan la hierba” (en anglais : Get the weed) – Amenez la Beuh – a gagné le Prix du Public dans la section ZonaZine. L’un des protagoniste de ce long métrage est l’ex-président d’Uruguay en personne, Pepe Mujica, qui, dans le film, dirige d’une mission. L’objectif de son équipe est de voyager à Denver, New York et Washington DC pour trouver 50 tonnes de cannabis pour approvisionner son pays.

« Amenez la beuh », le film dans lequel Pepe Mujica dirige une mission mondiale

« Amenez la beuh » est un faux documentaire qui mélange la fiction avec la réalité ; dans lequel on connaît Alfredo Ródriguez, le directeur de la ‘Cámara Uruguaya de Marihuana Legal’ – Chambre uruguayenne de Marijuana légale – qui a été envoyé par José Mujica dans une “Mission non officielle” pour trouver de la marijuana et pouvoir ainsi en approvisionner l’Uruguay, où il l’a déjà légalisé sans aucun doute. Tout au long du film, on verra comment Alfredo va rencontrer les leaders les plus influents du cannabis. Tous croient qu’ils sont en train de parler avec le président de cette chambre, même si cet organisme n’existe pas dans la vie réelle.

Alfredo est interprété par Denny Brechner, qui est à la fois réalisateur et scénariste du long métrage. Il est accompagné, à l’affiche, par Tato Olmos et Talma Friedler, qui est sa mère dans la fiction mais aussi dans la vie réelle. Les trois comédiens se sont réunis avec des fonctionnaires uruguayens en fonction pour arriver à ce que cette mission soit crédible. Le résultat est absurde et hilarant.

On a parlé avec Denny Brechner pour qu’il nous raconte plus soigneusement tous les détails de ce film cannabique. « Amenez la Beuhest une comédie qui surgit dans un contexte où la vérité est plus surréaliste que la fiction. Un petit pays atteint une notoriété mondiale pour être le premier à légaliser complètement la marijuana et se retrouve sans cannabis pour approvisionner tous ses consommateurs », nous raconte-il. “On créé un personnage de fiction, on l’expose au monde réel et on lui donne vie. Avec lui, on s’embarque dans un voyage plein d’improvisation” où se voient impliqués des personnages importants des Etats-Unis et le président d’Uruguay lui-même.

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1. Ici, en Europe, on voit l’Uruguay comme une utopie pour ce qui est de la légalisation, mais… est-ce que c’est vrai ? Dans quel but vous réalisez ce film ?

Je ne sais pas si c’est une utopie ou pas, sûrement qu’il y a des choses positives et d’autres pas comme partout. Notre objectif en faisant ce film a toujours été de distraire et de montrer la réalité qu’est en train de vivre cet univers d’un point de vue original et amusant.

2. Vous mélangez fiction et réalité, pourquoi sous ce format ? Pourquoi l’humour ?

Ce format se prête très bien à la thématique. La marijuana se trouve dans une incertitude légale idéale pour faire de l’humour. En étant uruguayens, on avait une occasion unique de faire ce film.

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3. À l’affiche, vous êtes tous amis depuis de longues années et ta mère dans la fiction est aussi ta mère dans la réalité, tu travailles toujours comme ça ?

Non pas toujours, mais dans ce cas-là si. Ma mère est un personnage formidable et dans le film elle s’est surpassée. Le jeu fiction-réalité fonctionne aussi ici. Notre alchimie est très bonne car la dynamique est réelle, ma mère et moi nous connaissons depuis 35 ans.

4. Quelle est votre implication avec le cannabis en dehors du film ?

Chacun d’entre nous a une implication différente. Certains ne l’ont même pas goûté et d’autres en consomment habituellement.

5. Votre format de film me fait beaucoup penser à Borat, Bruno, Le Dictateur et d’autres films de Sacha Baron Cohen, c’est un référent pour toi lorsqu’il s’agit de faire du cinéma ?

Le film a son propre style, très uruguayen mais à la fois très international. Même si la comparaison est compréhensible, ce sont des films différents. On s’inspire beaucoup du genre documentaire mais aussi de celui de la fiction.

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6. C’est sûr qu’il doit y avoir des milliers d’anecdotes à raconter, tu pourrais en partager une avec nous ? Le tournage vous a apporté beaucoup de complications ?

On en a beaucoup oui des anecdotes et, effectivement, le tournage a été compliqué. J’ai eu quelques attaques de paranoïa et un jour j’ai cru que nous allions tous finir en prison. Heureusement, aucun des inconvénients n’est devenu grave.

7. Comment ça s’est passé avec Pepe Mujica ?

L’expérience a été excellente et on lui en est très reconnaissants.

8. Quand est-ce que l’on pourra voir votre film en Espagne ?

C’est la question que l’on se pose aussi ! On discute avec des distributeurs de films et on est convaincu que le public espagnol va beaucoup aimer. On a eu l’expérience à Malaga où l’on a gagné le Prix du Public (ZonaZine) et on est certains que si le film sort en Espagne, il va bien marcher.

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